La gauche française et ukrainienne : similitude

La situation de la gauche française est désastreuse. Le parti socialiste a quasiment explosé, une partie de ce parti vénérable soutient Benoit Hamon, le vainqueur des primaires de la gauche, et de l’autre Emmanuel Macron, qui n’étant pas lui-même membre du parti socialiste, a su rassembler son aile droite. Cette situation me fait penser au parti socialiste ukrainien de 1918 qui lors du combat pour l’indépendance de l’Ukraine en 1918 a aussi eu une scission en son sein. D’un côté « les réformistes sociaux- démocrates » avec Simon Petlura d’orientation pro-occidentale, et de l’autre « des révolutionnaires socialistes » avec Volodymyr Vynytchenko qui préconisaient une alliance avec les bolchéviques russes de Lénine…Ce qui fut plus dramatique pour l’Ukraine car son indépendance était en jeu.

Pour ma part, je trouve regrettable l’explosion du parti socialiste français, cela risque d’être fatale non seulement pour le parti socialiste mais pour toute la gauche française, comme ce fut le cas pour le parti socialiste ukrainien. Suite à la perte de l’indépendance, l’Ukraine ne s’est plus relevé de cette division, et cela malgré son existence dans la diaspora avec Panas Fedenko, de son existence provisoire au début du Maidan avec Alexandre Moroz, la gauche ukrainienne est quasi- absente dans le pays actuellement.
En effet, Le parti socialiste ukrainien est inexistant en Ukraine aujourd’hui, il n’est même plus représenter au parlement ukrainien, la Verkhovna Rada. Ce danger menace l’actuel parti socialiste français, qui risque aux prochaines élections législatives de connaître la même « aventure » que parti socialiste ukrainien d’antan, de ne plus pouvoir se relever…et ainsi d'être marginalisé, c’est ce qui serait fatal à la gauche française.

Il est vrai que historiquement parlant, les conditions politiques de l’Ukraine ne sont pas les mêmes que celles qui prévalaient en France. La France pays stable avec une tradition historique bien établie. L’Ukraine qui longtemps asservi par les pays voisins, à une indépendance encore toute récente. Néanmoins, dans l’un comme dans l’autre, le fait que la gauche politique serait quasi- inexistante, risquerait de peser lourdement dans le paysage politique, et cela malgré les conditions historiques différentes.

La tradition politique saine dans une démocratie voudrait qu’il exista un pôle « conservateur « qui caractérise ce que l’on appelle la droite, et de l’autre un pôle « progressiste », que l’on appelle la gauche. L’existence des deux constituants le symptôme d’une bonne vitalité démocratique au sein d’un pays. Le fait de voir un de ces pôles absent, peut-être préjudiciable à la démocratie car elle favorise la montée des extrêmes et du rejet des institutions. C’est ce qui arrive en ce moment en France, et en Ukraine avec la présence du populisme, le cas se pose dans la vie politique des deux pays.

Ce déséquilibre traduit en tout cas un malaise de la société qui connait un blocage tant au niveau social que économique. Le fait que la classe moyenne en France risque de diminuer au profit des pauvres, et qu’ en Ukraine c’est déjà le cas, prouve que cette situation est néfaste pour l’avenir d’un pays .Dans la plupart des pays européen tel que l’Autriche, les Pays-Bas et la Pologne et la Hongrie on constate le même processus. 
Vivement pour l’existence d’une bonne gauche et une bonne droite au sein d’un pays, la démocratie se traduira ainsi par une alternance saine, et la démocratie n’en sera que renforcée et stabilisée.