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« Un week-end à l’Est à Kyiv »

par Bogdan Mytrowytch

 

Cette année à Paris a eu lieu à Paris du 15 au 20 novembre un festival sur la culture ukrainienne. A cette occasion on pouvait voir différentes expos, du cinéma, des débats littéraires, de la musique et des ateliers de la jeunesse.

 

C’est la première fois en cinq jours que l’on a vu un tel déluge d’informations sur la culture ukrainienne à Paris. Un grand nombre de personnes assistèrent à toutes ces activités. Le public était composé d’une grande majorité de personnes n’appartenant pas à la communauté ukrainienne. Un public varié avec une nette prédominance de personnes de la jeune génération Ce fut vraiment une réussite tant au niveau culturel que technique. Les rencontres furent enrichissantes pour les différents protagonistes lors de ces festivités.

 

L’association « Un Week-End à l’Est » l’année dernière avait organisée un festival similaire pour Varsovie… Le parrain de ces festivités cette année fut Andrei Kourkov, écrivain ukrainien de langue russe, connu pour ses nombreux livres publiés en France, et notamment son premier livre « le Pingoin ». Il y a eu des écrivains, des artistes, des photographes, des cinéastes, metteurs en scène et des musiciens prestigieux, qui sont venus présentés la culture ukrainienne contemporaine. Outre la Mairie de Paris, l’ambassade d’Ukraine, plus 21 associations diverses furent les partenaires de cette grande fête, qui se termina au théâtre de l’Europe à Odéon. Dans ce théâtre, une soirée de soutien au prisonnier politique ukrainien Oleg Sentsov a eue lieu.Ce cinéaste ukrainien, à été condamné à 20 ans de prison par le pouvoir de Poutine, à cause de son opposition à l’annexion de la Crimée par la Russie.

 

Moi , qui suis issu de la diaspora ukrainienne, ce fut bien la première fois, qu’en si peu de jours j’ai pu assister à tant de représentations dans un bref temps donné. D’habitude, ce sont surtout des personnes de la communauté ukrainienne qui viennent, que ce soit des associations tels que le Club Littéraire et le Centre Culturel Ukrainien a Paris, et là ce fut le contraire !

Bref, c’est là que l’on peut se demander si « la clé » pour attirer un public, qui dépasse la diaspora ukrainienne, ne réside pas dans le fait, que ce soit une association française qui prenne l’initiative. Ce fut le cas là pour l’association « Un week-end à l’Est.

 

Effectivement, que ce soit au niveau personnel, ou des associations de la diaspora ukrainienne… les tentatives pour attirer un public composé en majorité de non ukrainien, se solde presque toujours par un échec…A ce propos, c’est aussi le cas du centre culturel de l’ambassade ukrainienne qui à quelques exceptions, attire toujours une majorité d’ukrainien, alors que le centre culturel d’un pays étranger, a pour vocation d’attirer les personnes du pays dans lequel il se trouve. C’est le cas actuellement pour beaucoup de centres culturels de différents pays à Paris comme la Hongrie, la république Tchèque et… Russe, où la majorité de l’auditoire, est constituée de personnes extérieures aux diasporas des pays en questions.

 

De même, force de constater, que jusqu’à maintenant à part Andrei Kourkov, les autres écrivains ukrainiens n’ont pas vraiment « percé » dans les milieux culturels français. Grâce à des initiatives des associations comme « Un Week-End à l’Est », cela pourrait changer, et c’est pour cela que de telles initiatives, méritent d’être saluées, encouragées, et soutenues dans un avenir, que l'on espère proche…afin que la culture ukrainienne soit vraiment connue par un large public français dans l’avenir!

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