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Les ukrainiens, chair à canons face aux atermoiements de certains États européens.

par Bogdan Mytrowytch

publié dans politique

 

L'Europe à grands fracas a annoncé des restrictions de différentes sortes concernant la Russie. Néanmoins, lors la manifestation qui s'est déroulée à Paris ce samedi 13 Mars, l'Eurodéputé Raphael Glucksman rappelait que l'Union Européenne continue de donner 800 millions euros par jour pour importer ce gaz russe. Quant est-il des sanctions prévues par l'Union Européenne contre la Russie.

 

 Ce samedi, alors que les 27 États européens siégeaient à Versailles, le président Volodymyr Zelensky  demandait à l'Union Européenne que l'Ukraine soit admise comme nouveau membre, demande appuyée par les pays de l'ancien bloc de l'Est le souhaitant également. Malheureusement, le souhait du président Zelensky n'a pas été exhausé. En effet, l'Union Européenne réaffirme que l'Ukraine fait partie de la grande famille européenne, mais que les conditions ne sont pas encore réunies par l'Ukraine.

 En fait, on assiste à un refus de l'Union Européenne face à la demande du président Zelensky. Deux pays qui ont bloqué sa demande, Il s'agit de l'Allemagne et de l'Italie, qui ont bloqué la demande du président ukrainien, et ce n'est pas un hasard car ses deux pays sont les plus dépendants parmi les membres de l'Union Européenne du gaz russe !

 

Que dire des atermoiements de certains États européens face à la crise ukrainienne dans une situation où  Poutine ne s’arrêtera que devant un rapport de force. La « victoire de la paix » dépend de sanctions économiques plus larges, du blocage total du système Swift, de l’interdiction d’exercer en Russie sous peine de poursuites pénales, notamment à l’encontre des dirigeants des groupes Total et Renault et de toute autre entreprise européenne exerçant dans ce pays, important ou exportant des produits vers celle-ci, poursuites engagées en vertu des principes fondamentaux inscrits dans les Traités européens, voire au nom de la violation de la directive relative au devoir de diligence incluant la protection des droits humains, directive adoptée récemment au niveau européen.

 

 

 La question doit être posée d’ailleurs de savoir si ces groupes ont décidé du maintien de leurs activités en Russie, dans la perspective de conserver leur position concurrentielle, en cas de retour à meilleure fortune. Combien de temps les ukrainiens devront-il servir opportunément  de chair à canon avant la fourniture d’armes militaires, permettant à l’Ukraine de maintenir sur son territoire une zone d’exclusion aérienne.

 Chaque jour, qui passe joue contre le retour de la paix en Europe. La menace brandie par Poutine d’une réaction nucléaire n’est pas à prendre au sérieux tant les conséquences seraient pour lui cataclysmiques, de même, que sont absolument illusoires les arguments qu’il invoque de nature identitaire ou sécuritaire, arguments pourtant repris ici maintes fois par nombre de chercheurs et journalistes, qui ne font que le servir, parfois sans qu’ils le comprennent vraiment eux-mêmes.

 

 Il n’est que de comparer le territoire de la Russie pratiquement équivalent à celui de l’Europe incluant l’Ukraine ajouté à celui de la Chine. Les liens commerciaux entre l’Europe et la Russie en dépit des sales guerres menées par celle-ci en Tchétchénie, en Syrie et ailleurs démontrent l’ineptie du risque d’encerclement qu’elle invoque.

 

                                                                              France   LEVY

                                                                             Bogdan  MYTROWYTCH

 

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